Le voyage, un impact sur la santé morale
Voyager pour donner du sens
Moi par exemple, d’après ma propre expérience de jeune fille timide, solitaire et mélancolique devenue globe-trotteuse épanouie un peu par hasard, je crois profondément aux vertus de voyager et à la thérapie par le voyage.
Après avoir subi un terrible choc émotionnel dans mon enfance, je suis devenue une jeune adolescente timide et réservée, très effacée qui pensait qu’elle n’intéressait personne, qui n’avait jamais rien à raconter… Profondément et tristement seule. D’abord comme « solitaire (lonely) » puis comme « solitude (alone) » = isolement, séparation, enfermement.
J’ai évolué, seule, à travers mes échecs et mes réussites. J’ai combattu mes petits démons pour aller de l’avant (comme tout le monde). Incomprise, j’ai longtemps vécu cette solitude comme destructrice mais malgré tout, j’ai grandi avec des rêves plein la tête.
Puis, peu à peu, au fil des années, j’ai décidé de transformer cette solitude négative et ennuyeuse en solitude créatrice. Avec émergence et ouverture, je me suis connectée à moi-même, à l’écoute de mon instinct. Le voyage intérieur avait commencé…
J’ai d’abord essayé de comprendre. Les autres autour de moi. Le sens de la vie. De MA vie. Les gens. Le monde. Les gens du monde.
Après quelques années, même si j’étais reconnaissante de tout ce que j’avais, j’en ai eu marre d’être spectatrice de ma vie, celle des autres aussi. Je m’ennuie ! Et puis, c’est souvent la connerie que je constate. Je n’aime pas trop ce que je fais. Je déteste ce que je vois, ce que j’entends. Je n’arrive pas à trouver ma place.
La vérité, c’est que je ne me suis jamais remise de ce drame. J’ai traversé diverses phases. Le deuil, l’espoir, la rancœur, le dégoût, l’indifférence, la nostalgie…
Par manque de motivation et d’enthousiasme, j’ai déçu académiquement. Puis socialement. Puis professionnellement.
Alors, face à une vie sans réel sens, face à l’absence de projet, face à tout ce qui m’attriste, je suis partie. J’ai tout quitté.
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